lundi 23 juillet 2012

Musique : Rock Werchter 2012 : Vendredi

Après une première nuit étonnement calme troublée seulement par les douleurs causées par les coups de soleils et les crampes aux jambes, nous nous réveillons sous une petite pluie qui nous a permis de faire la grasse matinée. Mais la fête est finie car le soleil revient et qu’il fait maintenant trop chaud pour continuer à nous terrer dans notre tente. Suite au gros ratage d’hier, nous nous rendons compte que si on veut pouvoir rester plus tard devant les concerts on ne peut pas se permettre d’assister aux premiers de la journée. Nous prenons donc la décision de zapper School is Cool, Miles Kane et Wiz Khalifa pour être d’attaque et passons donc la journée à jouer à cache-cache avec le soleil jusqu'à 17h, heure à laquelle commence le concert de Gossip.
  
 
Je m’attendais à être horrifiée devant une Beth Ditto en chaire et en … voilà quoi. En plus on m’avait dit qu’elle était assez désagréable. Mais après tout tant pis, je m’étais dit que du moment qu’elle chantait bien et qu’elle me faisait bouger mon cul en rythme, moi ça m’irait. Objectif atteint et bien plus encore. Bien sur c’est toujours pas un prix de beauté et après 20 minutes à se trémousser et à courir sur scène, ses cheveux qui se collent à son visage donnent l’impression qu’elle se fait bouffer par une maladie extra-terrestre. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle se donne et qu’elle en donne aussi au public. Elle ne perd jamais une occasion de s’exprimer entre deux chansons, de se rappeler son dernier concert en Australie après avoir reconnu un certain Ricky qui était aussi la bas, de lui dédier la moitié de ses chansons et de toujours placer un petit « Ricky go home ! » avant de recommencer à chanter. Le tout ponctué par une répartition judicieuse entre les tubes existants du groupe et leurs nouveaux titres qui donnent en effet très envie de se remuer sous un soleil tout à fait parfait pour l’occasion, et une Main Stage devenue depuis peu un terrain connu. Un concert magnifique donc, avec une Beth Ditto aussi déchainée que son publique et ça fait très plaisir. 
  
Direction The Barn pour une petite pause à l’ombre d’un arbre en attendant Lana Del Rey. Mais pour patienter, un petit groupe parfait : The Temper Trap. Pas vu mais entendu et ça valait vraiment la peine. On a d’ailleurs surement tous entendu leur titre
Sweet Disposition dans une pub à la télé, sur PureFM, voire ailleurs. Bref encore un groupe qui donne envie de dodeliner de la tête et de sauter sur ses orteils. Vient ensuite la fin de leur concert et après avoir laissé d’échapper le flot de spectateurs adéquat, nous nous ruons à l’intérieur du chapiteau en espérant avoir une bonne place.
  
Près d’une heure d’attente plus tard, au moment ou les abrutis commencent à hurler à chaque fois qu’ils voient passer un technicien, tout le monde se met debout et ENFIN je suis près de la barrière centrale ! Rien à battre si je gène ma mini voisine de derrière : C’EST LA GUERRE. Et là apparait la créature la plus bonnasse du monde – surtout qu’elle n'en rajoute absolument pas. Hum – : Lana Del Rey. Loin de ses longues robes rétro des grands jours, elle porte un tout simple T-shirt Jack Daniel’s sur un leggin' noir. Mais ce n’est pas le sujet. On a souvent dit qu’elle chantait mal et qu’elle était fausse dans sa personnalité. Concernant sa voix, même s'il est clair que ce n’est pas une grande chanteuse à la voix puissante, qu’elle aime la lenteur de ses mélodies et qu’il faut parfois tendre l’oreille pour l’entendre, elle ne chante certainement pas mal en soi !  Elle traine sa voix comme on s’imagine entrain de se prélasser au bord d’un lac à la fin d’une chaude journée d’été. Elle aime poser sa voix sur des longues notes en fin de refrains. Elle raconte des histoires qu’on aimerait être nos souvenirs d’ados. Une fausse personnalité ? Oui sûrement. Mais on pourrait plutôt parler d’un rôle. Une petite minette qui raconte des soirées folles sur des airs soporifiques, qui se dandine comme une strippeuse de luxe des années 50 mais qui raconte la vie d’une enfant Gossip Girl et derrière laquelle on perçoit une jeune femme sur le devant de la scène mais très timide en elle-même. Une contradiction vivante. Au fond elle nous fait surtout penser à une vieille copine. Une heure dans un autre monde à la fin de laquelle j’ai entendu des gens dire qu’elle était beaucoup trop prétentieuse, et à qui je réponds qu’ils n'avaient qu’à aller voir Jack White à la place.
  
S’en suit une soirée assez « calme ». Pendant dEUS on s’accorde une folie : deux boissons et une part de pizza, le tout pour 10 euros, rien que ça. Au moins c’était bon et on a pu arrêter de baver de frustration.
      
Puis Pearl Jam, qui nous refont vivre la tendre époque ou pour les plus vieux ils venaient de faire succès dans les années 90 sur la même vague grunge que Nirvana et pour les plus jeunes nous avons cru pouvoir le faire revivre en s’habillant comme des bucherons. Beaucoup de nostalgie donc. Et de fatigue aussi car il commence à se faire relativement tard, surtout pour nos jambes.
   
Mais cette fois nous ne partirons pas sans voir Deadmau5 ne serait-ce que pour quelques minutes. Chose dite, chose faite et sans regrets, on a pu bien "danssouillé" au loin, impressionnés par les infrastructures lumineuses. 
   
Un deuxième jour plus calme et mieux organisée ou on commence vraiment à réaliser et à se dire qu’on a bien fait de venir.

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