L’été
s’achève et les souvenirs se font moins précis, il est donc grand temps que je
finisse de vous rapporter comment s’est passée cette édition 2012 de Rock
Werchter. Nous en étions donc restés au vendredi soir... Reprenons au matin suivant la pire nuit de ma vie. Et non, finalement être à ce point à proximité du
chapiteau-bar du camping n’est pas une si bonne chose que ça quand ils décident
de faire péter les watts jusque 4h du matin : aucune chance de dormir sans
bouchons dans les oreilles. Mais pire que tout : quand est venu le moment
béni où ils ont arrêté la musique, ce sont nos
voisins-flamands-barakis-de-l’extrême qui ont pris le relai, armés de leur
vieille radio et de la plus pourrie des techno - je croyais vraiment que ça
n'existait plus - jusque 7h. Deux heures de semi-coma plus tard, il fait trop chand
pour continuer à dormir. De plus les voisins sont eux aussi réveillés et en
très grande forme puisqu’ils décident naturellement de ressortir leur radio et
de procéder à un concours de lancer du poids avec, à la place du poids, des
cannettes de bière à moitié pleines et des tartines de mayonnaise. Et hop, une
tente toute neuve ruinée en deux jours. La première partie de la journée se passe
dans une assez mauvaise humeur, pleine de marmonnements conspirateurs du type
"enlèvement et destruction de radio", "destruction de camp" et "meurtre".
Mais il est
16h et il est donc temps de se diriger vers la Pyramid Marquee pour voir Nneka.
Si sa musique, influencée par les ses origines Germano-Nigérienne, donne envie
de remuer la tête et les pieds sous un soleil toujours présent, elle reste un
peu trop portée sur les grand messages politiquement engagés que pour être
pleinement appréciée sans se prendre la tête. Malgré tout Nneka est une
excellente chanteuse et performeuse, toujours en contact avec son public et
toujours prête à faire passer ses idées.
Une bonne
petite heure plus tard, un détour par The Barn s’impose car en ce moment c’est
Simple Minds qui joue. Et les Ecossais, grands habitués de Werchter, ont déplacé
les foules : il est à peine possible de s’approcher assez du chapiteau pour
entendre ou voir quoi que ce soit. Nous passons donc notre chemin au bout de
quelques minutes.
De toutes
façons, il est l’heure de se trouver une bonne place pour d’abord Kasabian puis
Mumford and Sons. Les premiers sont déjà déclarés super star au Royaume-Unis et commencent seulement à
bien chatouiller les oreilles du continent. Ils font littéralement bondir tout le
public de la Main Stage grâce à leur rock beateux ascendant Gorillaz du coté
de la production. Du live très très énergique. On se demande quand même un peu
si Tom Meighan, le chanteur,
n’a pas partagé des substances avec celui de The All-American Rejects mais en
soi, ça fait aussi partie du spectacle.
Et à ce niveau là, il sait y faire : il bouge, saute, court, crie et parvient quand même à chanter juste malgré tout. Il a une fameuse touche toute trempée, avec ses grosse lunettes rouge en forme d’yeux de mouche et sa dégaine qui crie « bitch please, I'm fabulous ».
Le plus beau – au sens propre – dans tout ça, c'est certainement Sergio Pizzorno, le guitariste, dont on ferait bien son petit déj’, son diner, son gouter, son souper et son grignotage du soir devant la télé. Ca donne faim.
Et à ce niveau là, il sait y faire : il bouge, saute, court, crie et parvient quand même à chanter juste malgré tout. Il a une fameuse touche toute trempée, avec ses grosse lunettes rouge en forme d’yeux de mouche et sa dégaine qui crie « bitch please, I'm fabulous ».
Le plus beau – au sens propre – dans tout ça, c'est certainement Sergio Pizzorno, le guitariste, dont on ferait bien son petit déj’, son diner, son gouter, son souper et son grignotage du soir devant la télé. Ca donne faim.
Ensuite
moment magique du festival : Mumford and Sons. Un décor merveilleux, fait
d’ampoules qui s’illumineront à mesure que la nuit tombe. Des sonorités
typiquement folk qui nous emmènent des siècles en arrière, au galop dans des
pleines aux herbes hautes à la poursuite des nuages et des moutons. Des
chansons tantôt énergiques comme « Little Lion Man » ou « The
Cave » qu’on connait déjà, des balades magnifiques telles que « Awake
My Soul » et « Winter Winds ». Il y a aussi eu quelques larmes
quand toute la pleine s’est tue pour écouter les paroles et la mélodie de
« Dust Bowl Dance » emportée par un vent étrangement approprié et
toujours l’harmonie merveilleuse des voix des membres du groupe qui en fait un
groupe original comme on n'en avait plus entendu depuis longtemps. Le public est
sous le charme et en haleine du début à la fin. Cerise sur le gâteau, on a
droit à des extraits du prochain album qui sortira le 24 septembre et que
j’attends personnellement avec beaucoup d’impatience.
S’en suit
un autre grand moment, un de plus. Alors que nous nous dirigeons vers la
Pyramid Marquee pour assister à la suite du concert de M83, nous entendons le
début de leur fameuse chanson « Midnight City ». Nous pressons le pas
pour arriver au milieu de la foule déjà présente... Et là il se passe quelque
chose de fascinant. Dans la pénombre du soir, des milliers de personnes
sautent en rythme avec la musique et avec les autres. Le claquement de leurs pas réguliers sur le
plancher résonne tout autour, sublimé par un mélange de gens et de couleurs.
Une scène digne d’un film. A couper le souffle. Malheureusement la chanson se
fini,t mais pas le concert. Les français savent y faire pour s’intégrer à
l’atmosphère nocturne qui plane. Leur pop électro est faite pour ça, d’ailleurs.
Un grand hymne à la jeunesse qui vit la nuit mais en beaucoup plus classe que
tout ce qu’on entend en général quand on passe la nuit dehors. Ils font sans
aucun doute partie des bonnes choses à se mettre dans les oreilles, et de
préférence en live pour le petit plus ambiance.
On ne reste pas jusqu'à la fin, pour éviter le mouvement de foule à la sortie.
Cette idée
s’avère encore meilleure que prévue. En effet, nous nous dirigeons vers la
sortie en plein concert d’Editors. Le groupe anglais est très bon en soi, même
si la foule nous dissuade de nous approcher pour la fin du concert. Mais alors
que se joue le titre « Papillon », arrive une surprise ! Des jets
d’étincelles, prémices d’un grand feu d’artifice, sont tirées depuis le sommet
de la Main Stage. Toutes les personnes présentes, intéressées ou pas par ce qui
se passe, s’arrêtent. Mais à la fin de la chanson spécialement rallongée pour
l’occasion, comme si on avait mis fin à un air hypnotisant, chacun se réveille
et retourne à sa distraction. Et ainsi s'achève le troisième jour.
Fanny
Fanny
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