vendredi 31 août 2012

Restaurant : L'O à la bouche (Wépion [Namur])

Service : 13/20
Repas : 14/20
Ambiance : 15/20
Endroit : 15/20
Rapport qualité/prix : 14/20
Note générale : 71/100
Note sur l'échelle WTFBambi : Bambi d'argent
Prix : €€€## (+/- 90€ par personnes)

  Les bords de Meuse de la région namuroise, quels endroits agréables, tranquilles, ... n'est-ce pas ? Il s'y trouve justement justement Wépion qui est connu pour ses fraises et qui est une section de la ville de Namur. Wépion fait partie de la belle banlieue de Namur et c'est dans cette banlieue qu'un restaurant cossu aux allures bourgeoises vous accueille bras ouverts : L'O à la bouche.
  Le service est bien, complet à table, les serveurs et serveuses sont très agréables, souriants et aux petits soins avec leurs clients. Le bémol réside dans la lenteur du service (par exemple : une grosse dizaine de minutes entre la commande des apéros et le service de ceux-ci), qui peut le faire paraître un peu inefficace.
  La nourriture est très bien préparée. Les ingrédients sont bons, frais; par exemple, le poisson vient directement de Bretagne. Risottos succulents, cuisine classique préparée avec soin et précision vous régaleront. Les portions sont belles, normales. Mais certains des plats proposés sont assez "typés", d'une certaine manière; le problème est donc que ceux-ci sont parfois trop "spéciaux" ou trop travaillés sur les saveurs (jeux de saveur sucré-salé notamment). L'autre point négatif est l'absence de menus pour le soir, donc tout est à la carte (merci à Vincent de ma l'avoir fait remarquer, d'ailleurs :) ).
  L'ambiance est très décontractée, très bonne. 
  L'endroit est chaleureux, décoré avec goût : une subtile intégrité de la modernité dans ce qui pourrait être un ancienne maison de maître bourgeoise. La terrasse est belle, peut être chauffée lors des soirées plus fraîches.
  Le rapport qualité/prix a de quoi faire sourire car ce dernier se justifie amplement.

Pour plus de renseignements : http://www.restaurantloalabouche.be/

Thibaut

jeudi 30 août 2012

Musique : Rock Werchter 2012 : Samedi

L’été s’achève et les souvenirs se font moins précis, il est donc grand temps que je finisse de vous rapporter comment s’est passée cette édition 2012 de Rock Werchter. Nous en étions donc restés au vendredi soir... Reprenons au matin suivant la pire nuit de ma vie. Et non, finalement être à ce point à proximité du chapiteau-bar du camping n’est pas une si bonne chose que ça quand ils décident de faire péter les watts jusque 4h du matin : aucune chance de dormir sans bouchons dans les oreilles. Mais pire que tout : quand est venu le moment béni où ils ont arrêté la musique, ce sont nos voisins-flamands-barakis-de-l’extrême qui ont pris le relai, armés de leur vieille radio et de la plus pourrie des techno - je croyais vraiment que ça n'existait plus - jusque 7h. Deux heures de semi-coma plus tard, il fait trop chand pour continuer à dormir. De plus les voisins sont eux aussi réveillés et en très grande forme puisqu’ils décident naturellement de ressortir leur radio et de procéder à un concours de lancer du poids avec, à la place du poids, des cannettes de bière à moitié pleines et des tartines de mayonnaise. Et hop, une tente toute neuve ruinée en deux jours. La première partie de la journée se passe dans une assez mauvaise humeur, pleine de marmonnements conspirateurs du type "enlèvement et destruction de radio", "destruction de camp" et "meurtre". 

Mais il est 16h et il est donc temps de se diriger vers la Pyramid Marquee pour voir Nneka. Si sa musique, influencée par les ses origines Germano-Nigérienne, donne envie de remuer la tête et les pieds sous un soleil toujours présent, elle reste un peu trop portée sur les grand messages politiquement engagés que pour être pleinement appréciée sans se prendre la tête. Malgré tout Nneka est une excellente chanteuse et performeuse, toujours en contact avec son public et toujours prête à faire passer ses idées. 

Une bonne petite heure plus tard, un détour par The Barn s’impose car en ce moment c’est Simple Minds qui joue. Et les Ecossais, grands habitués de Werchter, ont déplacé les foules : il est à peine possible de s’approcher assez du chapiteau pour entendre ou voir quoi que ce soit. Nous passons donc notre chemin au bout de quelques minutes. 


De toutes façons, il est l’heure de se trouver une bonne place pour d’abord Kasabian puis Mumford and Sons. Les premiers sont déjà déclarés super star  au Royaume-Unis et commencent seulement à bien chatouiller les oreilles du continent. Ils font littéralement bondir tout le public de la Main Stage grâce à leur rock beateux ascendant Gorillaz du coté de la production. Du live très très énergique. On se demande quand même un peu si Tom Meighan, le chanteur, n’a pas partagé des substances avec celui de The All-American Rejects mais en soi, ça fait aussi partie du spectacle.

Et à ce niveau là, il sait y faire : il bouge, saute, court, crie et parvient quand même à chanter juste malgré tout. Il a une fameuse touche toute trempée, avec ses grosse lunettes rouge en forme d’yeux de mouche et sa dégaine qui crie « bitch please, I'm fabulous ».

Le plus beau – au sens propre – dans tout ça, c'est certainement Sergio Pizzorno, le guitariste, dont on ferait bien son petit déj’, son diner, son gouter, son souper et son grignotage du soir devant la télé. Ca donne faim.

Ensuite moment magique du festival : Mumford and Sons. Un décor merveilleux, fait d’ampoules qui s’illumineront à mesure que la nuit tombe. Des sonorités typiquement folk qui nous emmènent des siècles en arrière, au galop dans des pleines aux herbes hautes à la poursuite des nuages et des moutons. Des chansons tantôt énergiques comme « Little Lion Man » ou « The Cave » qu’on connait déjà, des balades magnifiques telles que « Awake My Soul » et « Winter Winds ». Il y a aussi eu quelques larmes quand toute la pleine s’est tue pour écouter les paroles et la mélodie de « Dust Bowl Dance » emportée par un vent étrangement approprié et toujours l’harmonie merveilleuse des voix des membres du groupe qui en fait un groupe original comme on n'en avait plus entendu depuis longtemps. Le public est sous le charme et en haleine du début à la fin. Cerise sur le gâteau, on a droit à des extraits du prochain album qui sortira le 24 septembre et que j’attends personnellement avec beaucoup d’impatience.

 
S’en suit un autre grand moment, un de plus. Alors que nous nous dirigeons vers la Pyramid Marquee pour assister à la suite du concert de M83, nous entendons le début de leur fameuse chanson « Midnight City ». Nous pressons le pas pour arriver au milieu de la foule déjà présente... Et là il se passe quelque chose de fascinant. Dans la pénombre du soir, des milliers de personnes sautent en rythme avec la musique et avec les autres.  Le claquement de leurs pas réguliers sur le plancher résonne tout autour, sublimé par un mélange de gens et de couleurs. Une scène digne d’un film. A couper le souffle. Malheureusement la chanson se fini,t mais pas le concert. Les français savent y faire pour s’intégrer à l’atmosphère nocturne qui plane. Leur pop électro est faite pour ça, d’ailleurs. Un grand hymne à la jeunesse qui vit la nuit mais en beaucoup plus classe que tout ce qu’on entend en général quand on passe la nuit dehors. Ils font sans aucun doute partie des bonnes choses à se mettre dans les oreilles, et de préférence en live pour le petit plus ambiance.

Deux petites heures plus tard et nous revoila à The Barn pour les californiens d’Incubus. Pas vraiment fan et ne connaissant donc qu’une ou deux chansons je découvre un peu sur le tas. Un style assez varié sans pour autant se trahir, c’est apparemment ce que fait le groupe depuis sa formation en 1991, et cela rend le concert assez intéressant et surprenant.


On ne reste pas jusqu'à la fin, pour éviter le mouvement de foule à la sortie.
 
Cette idée s’avère encore meilleure que prévue. En effet, nous nous dirigeons vers la sortie en plein concert d’Editors. Le groupe anglais est très bon en soi, même si la foule nous dissuade de nous approcher pour la fin du concert. Mais alors que se joue le titre « Papillon », arrive une surprise ! Des jets d’étincelles, prémices d’un grand feu d’artifice, sont tirées depuis le sommet de la Main Stage. Toutes les personnes présentes, intéressées ou pas par ce qui se passe, s’arrêtent. Mais à la fin de la chanson spécialement rallongée pour l’occasion, comme si on avait mis fin à un air hypnotisant, chacun se réveille et retourne à sa distraction. Et ainsi s'achève le troisième jour.

Fanny

vendredi 24 août 2012

Restaurant : Le Loungeatude (Louvain-la-Neuve)

Service : 13/20
Repas : 13/20
Ambiance : 14/20
Endroit : 14/20
Rapport qualité/prix : 12/20
Note générale : 65/100
Note sur l'échelle WTFBambi : Bambi de bronze
Prix : €€### (+/- 50€ par personnes)

  "A Louvain-la-Neuve ? Un restaurant ? Possible !" Profitez donc de quitter l'agitation du Centre Urbain pour aller au Loungeatude, dans le quartier du Biéreau, près des auditoires de la Crois du Sud et de la Ferme du Biéreau.
  Le service est assez bien, quoi qu'un peu hésitant. Malheureusement, pas de corbeille de pain sur la table : chacun des morceaux de pain est à commander et à sélectionner dans un assortiment qui s'amenuise au fur et à mesure de la soirée.
  La nourriture est bien préparée, parfois trop assaisonnée. Les plats sont relativement classiques, quoique préparés avec une certaines jeunesse, une certaine fraîcheur. Malheureusement le choix n'est pas très varié, la carte est assez petite.
  L'ambiance est bien, un fond musical additionné de quelques jeux de lumières confèrent à l'endroit une bonne humeur assez spéciale. Chacune des personnes parlant à un niveau sonore normal n'handicape pas l'ambiance. Malheureusement, la présence d'un cour de tennis à côté du restaurant donne aux clients la joie d'entendre, à intervalles réguliers, des cris ("Mais il est possible de regarder le match en mangeant", me direz-vous; "Il y a une haie assez haute", vous répondrai-je).
  L'endroit est beau, a un certain cachet. Plusieurs espaces ont été emménagés dans le volume du bâtiment (bar, salon, restaurant, lounge, ...).
  Le rapport qualité/prix est passable, voire correcte.

Pour plus de renseignements : www.loungeatude.be

Thibaut

lundi 20 août 2012

Restaurant : De Karbonkel (Maasmechelen)

Service : 5/20
Repas : 10/20
Ambiance : 14/20
Endroit : 13/20
Rapport qualité/prix : 10/20
Note générale : 52/100
Note sur l'échelle WTFBambi : Bambi d'acier
Prix : €#### (+/- 30€ par personnes)

  Après une journée à l'outlet center de Maasmechelen Village, quoi de mieux qu'un restaurant pour combler une faim qui se fait sentir ? Évident, non ? De Karbonkel vous accueille donc à la sortie de l'outlet center, entre un cinéma, l'Euroscoop, et un autre restaurant, De Twee Scachten; un complexe construit dans d'anciens bâtiments miniers.
  Le service est NUL, voire inexistant (Il faut demander des couverts pour manger alors que les plats sont déjà servis; il faut aussi demander, parfois à plusieures reprises, du sel, du poivre, du pain, ...). L'excuse de la forte affluence ne peut être utilisée : intérieur du restaurant vide et à peine la moitié de la terrasse occupée. Mais là où le bât blesse, c'est lorsqu'il pleut : les parasols étant sortis, quelques gouttes ne font pas peur, mais lorsqu'il commence à pleuvoir plus fort et que les parasols commencent à percer sur les clients, est-ce normal, pour les clients, de voir les serveurs courir à l'intérieur et fermer méticuleusement les portes en les laissant dehors ? (Question rhétorique).
  La nourriture est sympa, sans plus. Les plats proposés sont normaux : pâtes, viandes,... Ceux-ci sont bien cuits, bien préparés, sauf sur l'assaisonnement : c'est fade (d'où la demande de sel).
  L'ambiance est bonne, calme, normale pour l'endroit; quoi que celle-ci pourrait se dégrader à cause du service.
  L'endroit est bien. L'extérieur du restaurant est sympa, le décor intérieur fait référence à l'ancien usage des bâtiments dans lesquels le restaurant est établi et fait référence au nom même du restaurant "De Karbonkel" (L'Escarboucle). Malgré cela, la déco intérieure sent la poussière.
  Le rapport qualité/prix est passable par rapport à tout, sauf au service.

Pour plus de renseignements : De Karbonkel, sur Facebook

Thibaut

lundi 23 juillet 2012

Musique : Rock Werchter 2012 : Vendredi

Après une première nuit étonnement calme troublée seulement par les douleurs causées par les coups de soleils et les crampes aux jambes, nous nous réveillons sous une petite pluie qui nous a permis de faire la grasse matinée. Mais la fête est finie car le soleil revient et qu’il fait maintenant trop chaud pour continuer à nous terrer dans notre tente. Suite au gros ratage d’hier, nous nous rendons compte que si on veut pouvoir rester plus tard devant les concerts on ne peut pas se permettre d’assister aux premiers de la journée. Nous prenons donc la décision de zapper School is Cool, Miles Kane et Wiz Khalifa pour être d’attaque et passons donc la journée à jouer à cache-cache avec le soleil jusqu'à 17h, heure à laquelle commence le concert de Gossip.
  
 
Je m’attendais à être horrifiée devant une Beth Ditto en chaire et en … voilà quoi. En plus on m’avait dit qu’elle était assez désagréable. Mais après tout tant pis, je m’étais dit que du moment qu’elle chantait bien et qu’elle me faisait bouger mon cul en rythme, moi ça m’irait. Objectif atteint et bien plus encore. Bien sur c’est toujours pas un prix de beauté et après 20 minutes à se trémousser et à courir sur scène, ses cheveux qui se collent à son visage donnent l’impression qu’elle se fait bouffer par une maladie extra-terrestre. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle se donne et qu’elle en donne aussi au public. Elle ne perd jamais une occasion de s’exprimer entre deux chansons, de se rappeler son dernier concert en Australie après avoir reconnu un certain Ricky qui était aussi la bas, de lui dédier la moitié de ses chansons et de toujours placer un petit « Ricky go home ! » avant de recommencer à chanter. Le tout ponctué par une répartition judicieuse entre les tubes existants du groupe et leurs nouveaux titres qui donnent en effet très envie de se remuer sous un soleil tout à fait parfait pour l’occasion, et une Main Stage devenue depuis peu un terrain connu. Un concert magnifique donc, avec une Beth Ditto aussi déchainée que son publique et ça fait très plaisir. 
  
Direction The Barn pour une petite pause à l’ombre d’un arbre en attendant Lana Del Rey. Mais pour patienter, un petit groupe parfait : The Temper Trap. Pas vu mais entendu et ça valait vraiment la peine. On a d’ailleurs surement tous entendu leur titre
Sweet Disposition dans une pub à la télé, sur PureFM, voire ailleurs. Bref encore un groupe qui donne envie de dodeliner de la tête et de sauter sur ses orteils. Vient ensuite la fin de leur concert et après avoir laissé d’échapper le flot de spectateurs adéquat, nous nous ruons à l’intérieur du chapiteau en espérant avoir une bonne place.
  
Près d’une heure d’attente plus tard, au moment ou les abrutis commencent à hurler à chaque fois qu’ils voient passer un technicien, tout le monde se met debout et ENFIN je suis près de la barrière centrale ! Rien à battre si je gène ma mini voisine de derrière : C’EST LA GUERRE. Et là apparait la créature la plus bonnasse du monde – surtout qu’elle n'en rajoute absolument pas. Hum – : Lana Del Rey. Loin de ses longues robes rétro des grands jours, elle porte un tout simple T-shirt Jack Daniel’s sur un leggin' noir. Mais ce n’est pas le sujet. On a souvent dit qu’elle chantait mal et qu’elle était fausse dans sa personnalité. Concernant sa voix, même s'il est clair que ce n’est pas une grande chanteuse à la voix puissante, qu’elle aime la lenteur de ses mélodies et qu’il faut parfois tendre l’oreille pour l’entendre, elle ne chante certainement pas mal en soi !  Elle traine sa voix comme on s’imagine entrain de se prélasser au bord d’un lac à la fin d’une chaude journée d’été. Elle aime poser sa voix sur des longues notes en fin de refrains. Elle raconte des histoires qu’on aimerait être nos souvenirs d’ados. Une fausse personnalité ? Oui sûrement. Mais on pourrait plutôt parler d’un rôle. Une petite minette qui raconte des soirées folles sur des airs soporifiques, qui se dandine comme une strippeuse de luxe des années 50 mais qui raconte la vie d’une enfant Gossip Girl et derrière laquelle on perçoit une jeune femme sur le devant de la scène mais très timide en elle-même. Une contradiction vivante. Au fond elle nous fait surtout penser à une vieille copine. Une heure dans un autre monde à la fin de laquelle j’ai entendu des gens dire qu’elle était beaucoup trop prétentieuse, et à qui je réponds qu’ils n'avaient qu’à aller voir Jack White à la place.
  
S’en suit une soirée assez « calme ». Pendant dEUS on s’accorde une folie : deux boissons et une part de pizza, le tout pour 10 euros, rien que ça. Au moins c’était bon et on a pu arrêter de baver de frustration.
      
Puis Pearl Jam, qui nous refont vivre la tendre époque ou pour les plus vieux ils venaient de faire succès dans les années 90 sur la même vague grunge que Nirvana et pour les plus jeunes nous avons cru pouvoir le faire revivre en s’habillant comme des bucherons. Beaucoup de nostalgie donc. Et de fatigue aussi car il commence à se faire relativement tard, surtout pour nos jambes.
   
Mais cette fois nous ne partirons pas sans voir Deadmau5 ne serait-ce que pour quelques minutes. Chose dite, chose faite et sans regrets, on a pu bien "danssouillé" au loin, impressionnés par les infrastructures lumineuses. 
   
Un deuxième jour plus calme et mieux organisée ou on commence vraiment à réaliser et à se dire qu’on a bien fait de venir.

jeudi 19 juillet 2012

Musique : Rock Werchter 2012 : Jeudi


Etant une fervente amatrice de musique en générale et de live en particulier, je consacre chaque été un certain budget pour aller à divers festivals. Et donc depuis 2009 j’étudie les affiches et je parcours la Wallonie armée de mon sac à dos, ma tente et mon appareil photo, accompagnée de quelques fidèles amis. Je pars en festival comme d’autres partent au Maroc, en Espagne ou dans le sud de la France. Pour moi, c’est les vacances, et ni la boue, ni les horribles toilettes, ni le fait de ne pas prendre de douche, ni manger de viande pendant 5 jours, ne peuvent venir gâcher mon plaisir.   En 4 ans j’ai donc arpenté les gradins du Verdur Rock, affronté la boue de Dour, flâné tout le week-end dans le camping d’Espéranzah et passé une journée par-ci par-là au Brussels Summer Festival et  LaSemo. Je vous entends dire d’ici que mon palmarès n’est pas complet sans le Grassop Metal Meeting, les Ardentes, le Pukkelpop ou autre, mais on ne peut pas tout faire. Il fait dire aussi que je ne suis pas fan de métal, que j’étais en camp pendant les Ardentes et en seconde session pendant le Pukkel. Et puis surtout, tout ça coute cher ! 

Mais malgré les jours et les nuits de folie passées avec des gens géniaux et les groupes fantastiques que j’ai pu voir au fil des années, il a toujours manqué quelque chose à mon bonheur, un peu comme un chasseur qui n’a pas encore pu accrocher une tête de lion à son mur (oui, c’est dégueulasse. Non, je n’aime pas les chasseurs). Alors maintenant je suis la personne la plus fière du monde ! Car oui, enfin,  j’en rêvais, je l’ai fait ! Il y a maintenant presque un mois, je suis allée à Rock Werchter, le dieu, le roi de la jungle des festivals ! Il m’avait déjà brisé le cœur trop souvent avec ses affiches à tomber par terre. J’avais raté Muse, Coldplay et bien d’autres ; il était temps que je prenne les choses en main ! 

Alors oui, des gens m’avaient dit que je n'aimerais pas, que c’était trop cher pour ce que c’est, que c’était en fait très surfait, impersonnel, commercial, qu’il y a toujours trop de gens, que le camping est nul, que je ne verrais et n’entendrais rien parce qu’il fallait camper la journée devant une scène pour voir la tête d’affiche du soir, et bien d’autres arguments. Je partais donc seule avec mon copain et avec l’impression que j’allais être horriblement déçue.

Et bien NON ! En fait c’était plus beau que tout ce à quoi je m’attendais pendant toutes ces années ! Pour bien commencer, même si c’est un détail, la file pour prendre les navettes malgré son apparence interminable a en fait très vite avancé. De Lijn est apparemment un collaborateur très efficace. Ensuite vient un des deux moments les plus pénibles du week-end : trainer les bagages sur 2 km sous un soleil de plomb. On a vu pire. Si en voulant aller au camping A1 (comme à peu près tout le monde ?) nous nous sommes trompés de route et avons atterri au camping B0, ce fut au final pour notre plus grand plaisir : nous avons passé 4 jours dans un très joli petit camping, sous la protection d’un grand arbre aux heures les plus chaudes et à deux pas des toilettes, du point d’eau et du bar (même si au final, si on veut dormir, ce n’est pas vraiment une bonne idée). Après avoir monté notre matériel de camping spécialement acquis pour l’occasion et mangé un petit bout, nous nous dirigeons donc vers le site du festival pour assister à nos premiers concerts. Et la re-bonne surprise : notre camping est à moins de 10 minutes des scènes ! Et bon à savoir pour la prochaine fois : il n’y a étonnamment pas de fouille à l’entrée du camping, ce qui est quand même bien pratique mais qui fera prendre quelques kilos à ma valise la prochaine fois.

Autre constat… la légende disait donc vrai : Il fait TOUJOURS beau à Werchter ! Peut-être même trop d’ailleurs, mais vu que c’est la seule fois de l’été, on ne va pas s’en plaindre ! Nous voila donc debout en plein soleil au milieu de l’après midi, sans eau (parce que c’est interdit d’en amener) et prêts à entamer un super week-end musical. Il va de soi que vu que je ne peux pas être à plusieurs endroits à la fois, et que plusieurs concerts très intéressants se chevauchent, nous avons dû faire des choix, parfois très difficiles. Je ne pourrais vous raconter que ceux auxquels j’ai assistés.

Et pour commencer sur la Main Stage : les All-American Rejects. Nous avons déjà surement tous entendu et/ou chantonné leur titre « Gives You Hell » sorti il y a déjà quelques années. Pleins d’énergie, déjantés, provocateurs, ces américains de la vague Pop-Punk style Fall Out Boy sont parfaits pour marquer le début du festival.

Viennent ensuite les hollandais de Within Temptation, surement le groupe de métal le plus frais que j’aie jamais vu en concert (surement parce que n’importe quoi ce jour-là était plus frais que la température qu’il faisait). Blague à part, cela faisait des années que je voulais les voir et je n’ai pas été déçue. Un concert tout tendre mais toujours dans l’esprit gothique métal du groupe, une chanteuse qui ne manque jamais de communiquer avec le public et une voix live très impressionnante compte tenu des notes qu’elle arrive à atteindre.

Et puis nous voila donc déjà totalement terrassés par la chaleur et le soleil, rouges comme des homards cuits et au bord de l’insolation et le tout en même pas 3 heures. Nous décidons donc d’essayer de trouver un coin d’ombre pour écouter et voir de loin Rise Against, quand même moins hardcore que ce qu’on veut bien nous dire. Un concert à l’ombre très agréable et pas du tout culpabilisant car beaucoup de monde avait eu la même idée. Remercions au passage les robinets d’eau « non potable » (mon cul), mais aussi le t-shirt de mon copain qui nous a surement sauvés de la suffocation une fois qu’on l’a eu complètement détrempé et porté sur les épaules. Rien de tel pour faire un F**k à tes coups de soleils.

Pour continuer : une petite balade autour du site, vu qu’on ne s’était pas encore éloigné de la Main Stage,  pour découvrir un mini « souk », plein de stands pour la plupart inconnus car mon flamand est trop rudimentaire. Et enfin, un passage furtif devant la Pyramid Marquee, juste à temps pour entendre un bon petit « Insane in The Brain » de Cypress Hill.

Retour sur la Main Stage pour les merveilleux, fantastiques, mythiques Blink-182. Encore un groupe que j’ai toujours voulu voir et donc encore un rêve d’adolescence réalisé ! Ce que j’ai le plus admiré chez ces gars, c’est leur capacité à toujours jouer tous leurs tubes comme s’ils avaient 15 ans et qu’ils étaient dans leur garage, et ce à presque 40 ans et avec 20 ans de carrière derrière eux ! Tout simplement énorme !

Un retour rapide au camping pour souper. Ensuite nous avons quand même voulu aller jeter un œil à Selah Sue mais bien sur c’était impossible. Donc nous sommes restés assis à écouter 2 ou 3 chansons à l’extérieur de The Barn avant d’aller voir The Cure. Et là c’est la grosse déception. Un concert totalement impersonnel, pas un mot au public à part un vague merci toutes les demi-heures. Alors vu que je ne connais que 3 chansons, l’ennui s’est vite installé. Donc nous sommes partis vers The Barn pour voir The Kooks. Et là j’ai pris mes deux premières leçons sur Werchter : toujours arriver 30 minutes à l’avance. Et je n’aime pas The Barn.

Donc nous sommes arrivés en retard, tout derrière, et pour couronner le tout, à côté de gens soit bourrés, soit drogués, soit les deux mais en tout cas très instables, très chiants et bruyants. Bon le fait est aussi que je commençais à avoir mal au dos et aux pieds, et à être fatiguée. Bref, je ne voyais rien (parce que je suis petite comparée aux monstres de 2 mètres de haut qui sont toujours dans mon champ de vision) et je n’entendais rien. A mon plus grand regret puisque après une vingtaine de minutes, j’ai lamentablement jeté l’éponge alors que c’était un groupe que je voulais vraiment, mais vrai-ment les voir ! Nous sommes repartis au camping d’un pas un peu trainant (j’avais honte de ne pas rester voir Justice et Skrillex) en entendant au loin The Cure finir son concert par « Friday I’m In Love » et « Boys Don’t Cry » puis une fois rentrés à la tente un peu plus tard, Justice a joué D.A.N.C.E. pendant près de 10 minutes. Je ne sais pas de près, mais en tout cas de loin ça donnait sacrément bien ! Une première journée globalement très réussie malgré tout entachée par ma faiblesse personnelle (maudite sois-je).

La suite suivra plus tard parce qu’en fait je m’étends beaucoup plus que ce que j’avais prévu à la base !  A bientôt donc.

Fanny

Restaurant : Le Belgicanos (Louvain-la-Neuve)

Service : 8/20
Repas : 8/20
Ambiance : 14/20
Endroit : 10/20
Rapport qualité/prix : 8/20
Note générale : 48/100
Note sur l'échelle WTFBambi : Bambi de fer
Prix : €#### (+/- 35€ par personnes)

  Petit restaurant à l'ambiance sympathique, le Belgicanos se loge au centre de la ville estudiantine de Louvain-la-Neuve. Bar à tapas et bar à vins se voulant de tradition espagnole, le Belgicanos vous proposera un carpaccio de tradition italienne et oubliera le gaspacho, ce superbe potage froid traditionnel du sud de la péninsule ibérique.
  Le service est médiocre, très lent, mal organisé, ... Lorsque vos assiettes vous serons servies, il ne faudra pas s'étonner que l'on vous retire votre corbeille de pain. Il se pourrait même que l'on vous serve votre dessert alors que votre (vos) accompagnant(s), mourant de faim, reçoive enfin son plat (au pire son entrée).
  Le repas est constitué de tapas ou de plats plus consistants ... mais aussi de textures aussi bizarres les unes que les autres, certaines granuleuses, d'autres caoutchouteuses, ... Certaines textures semblent même débarquer d'une autre planète tant celles-ci sont étranges, gênantes, indescriptibles même. Les goûts sont tout aussi atypiques que les textures (par exemple retenez que le fromage fondu peut avoir un goût de purée de pomme de terre trop salée et aillée).
  L'ambiance est agréable, le niveau sonore n'est pas particulièrement élevé ce qui permet aux personnes de communiquer normalement.
  L'endroit est banal, médiocre même. La pseudo décoration baroque-naturelle-design ne dupe personne tant les couleurs, les formes et les matières sont écœurantes. Ceci dit, le bâtiment est très bien placé, dans une rue très fréquentée.
  Pour finir le rapport qualité/prix est décevant, même suicidaire ! Autant aller manger au petit Chinois qui est plus bas, moins cher, meilleur, ...

Pour plus de renseignements : www.belgicanos.be/

Thibaut

Restaurant : De Bokkedoorns (Overveen [Haarlem], Pays-Bas) 2 étoiles Michelin

Service : 16/20
Repas : 18/20
Ambiance : 17/20
Endroit : 15/20
Rapport qualité/prix : 16/20
Note générale : 82/100
Note sur l'échelle WTFBambi : Bambi d'or
Prix : €€€€# (+/- 175€ par personnes)

  Près d'Haarlem, un peu au dehors de la petite ville d'Overveen, aux Pays-Bas, se trouve, dans un écrin de verdure, un restaurant doublement étoilé au Guide Michelin : De Bokkedoorns.
  Tout d'abord le service. Celui-ci est assez complet, amusant même (voituriers ainsi que porteurs de parapluies (si il pleut) vous accueillent; au moment de s'asseoir, chacune des chaises à son serveur qui la placera lors du "mouvement d'assise", même si par la suite vous revenez des WC, votre chaise aura son serveur; ...). Mais quelques petites erreurs peuvent parfois arriver (renverser quelques gouttes d'eau sur la table, la bouteille peut heurter le verre, ...).
  Ensuite vient le repas. L'audace et le classique sont au rendez-vous. Les classiques sont revisités, certaines textures changées (un carpaccio de St Jacques peut très bien ne pas ressembler à un carpaccio de St Jacques), les saveurs naturelles des aliments sont mises en avant, ... Contrairement aux idées reçues, il y a tout à fait moyen de sortir d'un restaurant étoilé et ne plus avoir faim. Alors assez de ces : "Un petit conseil, mange avant d'y aller car ça n'est pas là-bas que tu seras rassasié". Les portions sont bien dosées, assez justement pour ne plus avoir faim à la sortie du restaurant sans se sentir lourd et mal.
  L'ambiance est sympathique, calme. Le niveau sonore est assez bas ce qui permet à chacun de parler à une autre personne sans hurler ou même hausser le ton.
  L'endroit est très beau. Le restaurant se trouve juste au bord d'un grand étang, le tout perdu dans les hautes herbes et quelques arbres disparates. Ça fait un peu cottage moderne. Le bâtiment même s'intègre très bien dans son environnement et ne s'impose pas comme un bloc.
  Pour finir, le rapport qualité/prix. Même si je n'ai pas pu voir le coût total du repas, j'en ai eu quelques échos. Le prix est assez élevé, mais au vu du moment passé, de la qualité évidente de l'endroit, celui-ci se justifie en grande partie.

Pour plus de renseignements : www.bokkedoorns.nl/

Thibaut

mercredi 18 juillet 2012

Restaurant : Explication de l'échelle WTFBambi

Bonjour, je pense qu'il est nécessaire de vous expliquer le système de cotation de l'échelle WTFBambi. Celui-ci est extrêmement simple et vous l'avez certainement compris; nous basons notre évaluation des restaurants sur cinq critères :

- Le service : la note faisant de la qualité du service, des serveurs qui sont proposés.
- Le repas : la note faisant état de la qualité générale des préparations, des plats, des présentations, ...
- L'ambiance : la note faisant état de l'ambiance générale de l'endroit, du niveau sonore, ...
- L'endroit : la note faisant état du cadre, du bâtiment, de la décoration, ... bref, du visuel principalement
- Le rapport qualité/prix : la note faisant état de "l'équité" des prix

Chacun des critères est évalué sur 20; la note générale sur 100 s'obtient donc par simple addition des résultats des cinq critères d'évaluation. Dès lors, nous attribuons un "Bambi" en fonction de la note générale en se repérant sur l'échelle WTFBambi :

- de 91/100 à 100/100 : Bambi de diamant
- de 81/100 à 90/100 : Bambi d'or
- de 71/100 à 80/100 : Bambi d'argent
- de 61/100 à 70/100 : Bambi de bronze
- de 51/100 à 60/100 : Bambi d'acier
- de 41/100 à 50/100 : Bambi de fer
- de 31/100 à 40/100 : Bambi de bois
- de 21/100 à 30/100 : Bambi de rouille
- de 0/100 à 20/100 : Bambi de terre ou Bambi de boue, peu importe, c'est vraiment pas la gloire d'en être là :-/

Et voilà, le tour est joué !

Thibaut

jeudi 7 juin 2012

Restaurant : Le Belga Queen (Bruxelles)

Service : 12/20
Repas : 13/20
Ambiance : 10/20
Endroit : 17/20
Rapport qualité/prix : 11/20
Note générale : 63/100
Notation sur l'échelle WTFBambi : Bambi de bronze
Prix : €€€## (+/- 100€ par personnes)

  Par où commencer ? L'endroit est superbe, vraiment faste et luxueux; le Belga Queen de Bruxelles se situe dans une ancienne banque (Crédit du Nord). Les toilettes méritent le détour, la carte des vins est très belle d'autant plus qu'il s'agisse de vins du monde entier produits par des Belges qui se sont expatriés (mais la question est : est-ce vraiment normal de payer 75€ pour une bouteille de vin à 15 € dans le commerce ?). De plus, un très bel espace lounge et un fumoir ont été prévu dans l'ancienne salle des coffres.
  Mais voilà, ça se complique ! Pour commencer, le service : les serveurs sont nombreux, il y en a partout ... sauf aux tables. Si vous avez la chance d'en intercepter un, ça ne sera pas un mais plusieurs serveurs qui viendront à votre table pour prendre votre commande. Il se peut même qu'ils soient plus nombreux que vous : ceux-ci se marchent donc les uns sur les autres (par contre, très joli tablier).
  Pour continuer, le repas : même si beaucoup des ingrédients sont de qualité, parfois même de luxe (foie gras, St Jacques, truffes, caviar, ...), la déception sera au rendez-vous. En effet, le tout manque de raffinement, de précision, ... certaines saveurs sont gâchées, d'autres semblent sortir de plats préparés achetés au magasin. Certaines pièces de viande sont mal choisies. Pour conclure, la nourriture est passable.
  Ensuite, vient l'ambiance... elle est horrible. Il y a du bruit partout, tout le temps. Le volume sonore est beaucoup trop élevé. Un brouhaha très dérangeant, incessant et fatiguant. Les seuls endroits "normaux" sont les toilettes, le fumoir et le lounge; le reste ressemble à un poulailler de luxe. Ne pas y aller en pensant y passer la soirée car, réglé comme du papier à musique, une industrie bien rodée, le Belga Queen est sans pitié et programme deux services en soirée; hors de question que les clients du premier service empiètent sur le second : en vous remerciant, la porte vous sera ouverte et vivement conseillée.
  Pour finir, le rapport qualité/prix. Il faut se préparer à avoir la gorge sèche, à manquer d'oxygène car l'addition peut très mal passer tant le repas, le service et l'ambiance sont médiocres par rapport au prix. Maintenant, d'où vient le succès que rencontre le Belga Queen dans la capitale belge ?

Pour plus de renseignements : www.belgaqueen.be/

Thibaut